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Chronique familiale au travers de ma bannière.
Babette, sourire, tu t'es désespérée trop vite, l'article était prêt depuis jeudi. J'ai pu l'écrire grâce à la collaboration de mon père, qui a fait des recherches généalogiques.
En 1826 naissait mon arrière-arrière-grand-père, dont on sait qu'il a appris le métier de charpentier. Lorsqu'il s'est présenté à la conscription, il a été chanceux, puisqu'il a tiré un numéro favorable qui le dispensait de 7 ans de service militaire. Seulement... visiblement, élevé au contact d'un oncle capitaine de l'armée napoléonienne et décoré de la légion d'honneur, il n'a pas considéré que c'était une chance et a vendu son "ticket gagnant" pour intégrer le 7e régiment d'artillerie à cheval à Lasère en 1847. Ses résultats sont excellents d'après son livret militaire, il est même fait mention du fait qu'il savait lire et écrire en français et en allemand, mais une chute de cheval 3 ans avant la fin de son contrat a pour conséquence de le laisser amputé de la jambe gauche. Adieu les rêves de gloire militaire, il est à présent invalide, et en tant que tel, bénéficie d'un emploi réservé : il sera receveur buraliste et débit de tabac (sa fille, puis sa petite-fille continueront cette activité).
Son invalidité ne l'empêchera pas de se marier en 1853, ni d'avoir 4 enfants, dont mon arrière grand-mère, née en 1855 et que vous voyez, assise sur cette photo :
C'est cette dame qui a acheté les revues de broderie (un mélange de revues françaises et allemandes) que j'ai retrouvées après le décès de ma grand-mère, dans son grenier, revues qui ont été le "déclencheur" de mon envie de broder des monogrammes (c'était il y a longtemps, sourire, mon envie a patiemment attendu, grandissant en silence que je sois prête à oser essayer). D'ailleurs, les lettres entrelacées que je brode en ce moment sont issues d'une de ces revues.
Elle s'est mariée en 1894, à presque 40 ans donc, avec l'homme que vous voyez debout près d'elle, de 14 ans son cadet et qui pourtant est mort bien avant elle, à 43 ans. De cette union est née une fille, ma grand-mère paternelle, que voici successivement en communiante, puis en costume alsacien :
Ces deux femmes se prénommaient Marie, c'est mon deuxième prénom, sourire, vous avez maintenant l'explication du M de E.M.A.
D'ailleurs, je voudrais remercier ici quelqu'un qui se reconnaîtra sûrement, qui m'a fait un très grand plaisir en me faisant parvenir un paquet (un "petit quelque chose", sourire, disait-elle) juste la veille du jour de la fête de mon deuxième prénom.
Pour les autres lettres, il vous faudra patienter jusqu'à la semaine prochaine...